Etre oisif, ce n’est pas un péché ni un défaut, mieux que cela : c’est une qualité

De nombreux auteurs récents nous ont proposé d'arrêter la course folle contre la montre et vers l'action permanente.

Les philosophes aussi interrogent cet art de ne rien faire : Sénèque, Rousseau, Lafargue et Russell et font ainsi l’apologie de l’oisiveté et des loisirs.

L’oisiveté est une nécessité pour notre équilibre

Cultiver son oisiveté, c’est se donner l’occasion de méditer sur soi-même, sur les autres et sur le monde. Ce n’est pas de la fainéantise, de la paresse, mais plutôt de la sagesse. De tous temps, des hommes ont résisté à la modernité industrielle qui entraîne le toujours plus vite. Herman Hesse a parlé de l’oisiveté comme d’une vertu. Carl Honoré fait l’éloge de la lenteur. Thomas d’Ansembourg nous interroge: où courrons-nous? Apprendre à se connaître est aussi important qu’apprendre à lire. L’oisiveté ne signifie pas paresse. Réhabilitons ce qui permet aussi de se reconnecter à soi, l’art de la sieste.   Pour Tom Hodgkinson, être oisif c’est être libre.

Savoir ne rien faire, pourquoi?

Laisser un espace pour que des choses adviennent. Laisser le temps au temps. Donner une place à l’ennui: pourquoi faudrait-il être toujours dans l’action? Cela me fait penser au programme d’activité réservé aux enfants pour qu’ils soient toujours occupés. Pourtant, nous savons que l’ennui a ses vertus. Nouvelle pratique tendance aux Etats Unis le « niksen« , terme hérité du Pays-Bas, consiste à ne rien faire pour se recentrer sur soi-même. S’accorder du temps pour s’observer, découvrir de nouveaux niveaux de compréhension.