Réflexion du mois

Terminer pour changer notre vie : une petite action, de grands effets

Ce qui est important pou se réaliser, c’est de terminer les actions entreprises. Il est indispensable de mener à son terme le projet que nous entreprenons. Ce qui est entrepris et non terminé est le support d’une frustration. Chaque fois qu’on fouille dans nos affaires et que l’on retrouve une maquette ou un objet non fini, c’est le réveil d’une frustration. Pour Jean-Louis Etienne, l’engagement en solitaire au pôle Nord a été pour lui l’expédition majeure, à 40 ans, comme une guérison. Il faut être capable de terminer ce qu’on fait, et cela dans le temps imparti. Cet explorateur donne souvent des conférences dans les écoles et il demande aux enfants quels sont ceux qui ont dans leur étagère, une maquette qui n’est pas finie. A ceux qui lui répondent, il leur demande de rentrer et de terminer, d’y passer la nuit s’il le faut, mais de la finir. Leur vie en sera changée. Nous aussi, avons sûrement des actions même anodines non terminées : un livre acheté et jamais ouvert, une inscription dans un club sportif non suivie après quelques séances, un engagement non tenu, …Réagissons et notre vie aussi en sera changée.

Lu pour vous

Slow Business de Pierre Moniz-Bareto Editions Eyrolles 2015

Speed, tension, lassitude, épuisement, burn out... À l'heure du toujours plus, toujours plus vite, la philosophie "slow", bien plus qu'un effet de mode, est un réel enjeu humain et organisationnel qui surgit là où on ne l'attendait pas : dans le monde du business ! Beaucoup plus grave qu’une dépression, le burn-out menacerait les français. Pourtant, le bonheur au travail, cela peut exister. Un récent documentaire sur Arte montre le prouve. Cet ouvrage prend appui sur de nombreux cas de chefs d'entreprise qui, loin de prôner une lenteur à tous crins, militent en faveur d'une maîtrise du temps équilibrée et invitent à créer de nouveaux rythmes pour faire de la slow attitude un enjeu de bien-être et de performance économique. Truffé de repères historiques et de références philosophiques, ce livre est aussi un salutaire guide pratique. Il offre à toutes les victimes de l'accélération, des pistes concrètes pour retrouver harmonie entre temps professionnel et vie privée. D’ailleurs, c’est ce que recherche la génération Y. Une lecture passionnante qui apprend à trouver le bon rythme en gagnant en efficacité.

Les autres et moi – Comment développer son intelligence sociale de Isabelle Filliozat - Editions JC Lattès 2009

Isabelle Filliozat est psychologue clinicienne et psychothérapeute depuis 1982. Elle est l'auteur de plusieurs livres dont son grand succès « L'intelligence du coeur (1997) » .L'humain est un animal social : il a besoin des autres. Dans notre société, l'aisance sociale est une clef qui ouvre toute les portes. Pourtant on n'en enseigne pas les rudiments, alors qu'il serait si facile d'apprendre à reconnaître l'autre et engager avec lui une relation sereine, confiante. En plus de nos liens avec nos amis, notre famille, les relations avec nos voisins, nos collègues, les commerçants, les personnes que nous croisons dans l'ascenseur ou dans la rue, peuvent nous apporter beaucoup. L’auteur nous propose une vraie réflexion sur notre rapport aux autres, les codes, gestes et paroles souvent automatiques au début d'un échange, et des exercices pratiques pour mettre de côté, nos peurs, notre timidité, nos préjugés. Notre manière de saluer, de dire bonjour, de tendre la main ou la joue, de regarder l'autre, influe sur la suite de la relation. Nous avons par exemple appris à dire bonjour pour être poli, or c'est bien souvent un bonjour sans chaleur, sans conscience, sans signification. En mettant de côté nos peurs, en osant donner et recevoir, on devient vraiment sujet et non plus objet de nos vies.